Depuis près de 10 ans, l’Office s’est engagé dans une démarche RSE avec une attention particulière pour les enjeux de développement durable et de préservation de l’environnement et de la biodiversité. C’est tout naturellement qu’est née l’idée de mettre en place des ruches pour contribuer activement à la protection des abeilles, espèce largement menacée tout en sensibilisant nos clients-locataires salariés et partenaires.
Ce projet a vu le jour grâce à un partenariat mené avec la Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Haut-Rhin. Quatre ruches ont ainsi été installées en 2016 à l’arrière du Siège, rue Morat à Colmar. Un emplacement stratégique permettant de prendre en compte à la fois le bien-être des abeilles et la sécurité des collaborateurs. Une attention particulière a été portée à la race des abeilles qui compose les colonies : les Buckfast. Une abeille docile, excellente butineuse, propre et peu agressive.
Deux nouveaux apiculteurs
Après plusieurs années de collaboration avec la Fédération des apiculteurs du Haut-Rhin, deux salariés de l’Office ont pris le relais pour l’entretien des ruches après avoir suivi au préalable une formation spécifique. Les miels HHA sont désormais entièrement « fait maison » ! Une fierté pour l’Office.
Nos deux apiculteurs gèrent désormais les ruches de l’Office ! En 2022, ce sont plus de 255 pots (de 250g) de miel de tilleul, fleurs, acacia et forêt qui ont été récoltés pour le plus grand plaisir des salariés.
La ruche au fil des saisons
L'été
Les apiculteurs récoltent le miel lorsqu’ils voient que les alvéoles du rayon sont recouverts de cire. En général cela se passe de mai à juillet. Une ruche peut produire 15 à 30 kg de miel. Chaque cadre est désoperculé. Un couteau retire la pellicule de cire que les abeilles ont déposée à la surface des alvéoles. Le cadre est introduit ensuite dans un extracteur. Par force centrifuge, le miel est expulsé des alvéoles vers les parois de l’extracteur. Il est ensuite filtré et stocké dans un maturateur. Le miel reste 2 à 3 jours dans le maturateur et les impuretés souvent plus légères remontent à la surface. Elles sont retirées et le miel est transféré dans des fûts de stockage. Il est apte à sa mise en pot !
Après la dernière miellée, il est également essentiel de prévenir la prolifération du Varroa destructor qui est une espèce d’acariens parasites de l’abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes, venant d’Asie, il a progressivement envahi le globe depuis les années 70. Habitats de Haute-Alsace a choisi de continuer à suivre les préconisations de la Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Haut-Rhin.
L'Automne-hiver
Avec l’arrivée du froid nos abeilles s’organisent pour passer cette saison difficile. L’apiculteur donne suffisamment de nourriture afin de constituer des réserves hivernales de miel. Les abeilles se regroupent autour de la reine à proximité de leurs provisions, on appelle cela « grappe d’hivernage » elle est toujours de forme ovale. Les abeilles de l’intérieur de la grappe produisent la chaleur et les abeilles de la périphérie joue le rôle d’isolant. Les abeilles produisent de la chaleur en contractant leurs muscles de vol, mais sans bouger leurs ailes. La température à l’intérieur de la grappe varie en fonction de la présence ou non de couvain. (20° sans couvain et ~35° avec du couvain.
Le printemps
La chaleur revient progressivement et voilà que notre reine commence déjà à pondre. Les abeilles les plus âgées sont ainsi remplacées entre avril et mai. Ce n’est que lorsque la température dépasse les 18°c que nos salariés-apiculteurs viendront visiter les ruches et vérifier si les abeilles ont résisté à l’hiver, si elles ont encore de la nourriture, …
L’essaimage
A force de pontes, il arrive souvent que les abeilles soient trop nombreuses. Elles ne peuvent plus accomplir leur travail au sein de la ruche. La température avoisine en général les 40°c, l’humidité augmente ainsi que le gaz carbonique. Le moment est venu pour nombre d’entre-elles de partir emportant par la même occasion la vielle reine lorsqu’une nouvelle reine est sur le point de voir le jour. Mais ils arrivent parfois qu’elles partent pour d’autres raisons.
On dit qu’on reconnaît l’arrivée d’une reine au bruit de flûte qu’elle émet. Habituellement, « l’essaimage » a lieu lors d’une journée chaude en mai ou juin, elles peuvent être jusqu’à 40 000 abeilles à voltiger dans le ciel pour se trouver un nouvel abri en général dans un arbre.
Qui miel me suive !
Pour les amateurs ou férus de miel, découvrez le reportage « C’est pas sorcier » de Jamy et Fred sur la vie des abeilles, une espèce menacée !
Sources
- L’élevage des abeilles, Friedrich Pohl
- Tout sur l’abeille, Jack Guichard / Carole Xénard
- https://www.apiculture.net/blog/comment-sorganiser-recolte-du-miel-n15
